"Les enfants de la Terre" de Jean M. Auel

Résumé : L'histoire se déroule pendant la préhistoire, Ayla, enfant d'homo sapiens, perd ses parents et sa tribu au cours d'un tremblement de terre. Après plusieurs jours d'errance, elle est recueillie par le Clan. Elevée par ce groupe de Néanderthaliens, elle recevra une éducation totalement différente de celle des homo sapiens de son age. Obligée de quitter le Clan, retrouvera-t-elle les siens ? Quelle sera leur réaction ?

Mon avis : Le roman a rencontré un grand succès en partie dû à la très bonne documentation de Jean M. Auel et aux autres ingrédients tels que l'aventure, la romance, la découverte, la psychologie, la sociologie et le chamanisme. J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai dévoré en quelques mois les 5 tomes répartis en 7 volumes de poche. Depuis, j'ai même relu certains volumes !

Relecture du 18/03/2009 : je viens de relire "La vallée des chevaux" le tome 2 des Enfants de la Terre. C'est le volume que je préfère, peut-être parce que c'est dans celui-là qu'Ayla apprivoise un cheval, ou peut-être parce qu'elle rencontre Jondalar ? ou encore parce qu'il y a beaucoup d'actions dans ce tome et moins de descriptions que dans les autres ?

Relecture du 30/04/2009 : je viens de finir "Le grand voyage", puis "Les refuges de pierre" tomes 4 et 5 des Enfants de la Terre. C'est toujours aussi agréable à lire. Il y a plein de rebondissements, des petites histoires. Les personnages sont assez creusés sur le plan psychologique, les rapports entre les personnages sont assez poussés, mais pas assez par rapport à Malevil par exemple. Et puis cette ambiance où tout le monde est beau, tout le monde est gentil, est un peu agaçante à force, même si on s'est habituée depuis le début à ce que Ayla soit toujours la plus forte dans tous les domaines :-) Mais une relecture agréable malgré tout.

Commentaires

1. Le mardi 26 octobre 2004, 13:22 par sylvnain

Tu mets que 8/10 t'es dur, je l'ai dévoré aussi... pourtant les gros bouquin me donne pas vraiement envie de lire mais là, l'histoire est vraiment prenante, on s'attache vite au personnage de Ayla, c'est passionnant.

2. Le jeudi 4 novembre 2004, 14:24 par Ziala

je suis pas si dure, je n'ai pas mis de meilleure note que 8/10, c'est une très bonne note ! :-)
Le 10/10 n'existera jamais et le 9/10 sera pour mon livre fétiche. Donc 8/10, c'est pour dire que c'est très bien :-)

3. Le lundi 14 février 2005, 09:34 par rere

En tout cas, j'ai suivi tes conseils et l'ai offret à ma soeur. Elle est captivée aussi. Les deux premiers tomes étaient très intéressants. Le troisième trainait un peu en longueur mais visiblement reprend un bon rythme là où elle en est actuellement. Je crois avoir compris qu'il y a une partie un peu moins romancée et plus orientée Histoire qu'elle apprécie beaucoup.
Merci pour ton conseil Zalia.

4. Le samedi 30 juillet 2005, 16:46 par JLB

Je ne suis pas une ado de 14 ans, mais un de 57.
Comme vous tous, j'ai été envoûté par cette saga (LES ENFANTS DE LA TERRE).
Un ami, à qui je voulais la faire lire m'ayant dit que c'était purement descriptif et sans aucun intérêt, je l'ai relue, en réactivant mon esprit critique.
Relisant la même histoire à 5 ans d'intervalle, c'est presque une nouvelle aventure. J'avais idéalisé certains passages et en avais déformé voir oublié d'autres.
Le personnage d'Ayla est toujours aussi prenant.
Il faut dire qu'amateur de science fiction, j'avais beaucoup aimé "la mère" de Pearl Buck et "l'enfant qui ne pleurait pas" de Torey L. Hayden ainsi que "des fleurs pour Algernon" de Daniel Keyes ou "les piliers de la Terre" de Ken Follett.
Je vous invite à faire ces lectures vous aussi.
Pour ce qui est des "Enfants de la Terre", de nombreuses critiques sont souhaitables: de l'"angélisme" Américain pour l'initiation des vierges à la sexualité pour être à la mode, mais ce sont à mon sens des détails qui reflètent un choix respectable de l'auteur.
J'ai voulu, par comparaison, lire "Dji la magicienne" de Henri Kubnick. Les personnages et les situations sont plus crédibles que dans "les Enfants de la Terre". Mais il y manque le souffle épique qui rend Ayla vivante et marque le lecteur pour la vie.
C'est un roman initiatique! Et comme toute initiation, elle ne doit pas être revécue (ne pas relire) mais servir de tremplin pour accéder à un niveau supérieur de la compréension de soi ou du monde.
La critique du lecteur est autorisée et souhaitable. Elle n'enlève rien au personnage. Pour ma part, c'est son accession à diverses formes de l'intelligence et les chemins de cette accession qui m'ont enchanté. L'expérience de l'auteur au sein de Mensa et ses interrogations personnelles ne doivent pas y être étrangères.
La mémoire innée des Néandertaliens, proche de l'instinct animal, est une idée originale et intéressante.
Les inventions en série ne sont qu'un raccourci, et quelques allusions à la "Guerre du feu" sont un clin d'oeil sympa. Les personnages sont des héros mythiques, et en tant que tels, autorisés à échapper à la mort en de multiples occasions. Tous ceux qui, comme vous et moi furent écrasés, mangés ou noyés n'ont pas mérité de passer à la postérité...
Malheureusement, ce beau plaidoyer contre le racisme n'en est un qu'au premier degré, et reflète, je le crains un point de vue très américain là aussi, saupoudré d'un fond de nostalgie pour les grands ariens blonds... Si vous connaissez la population de la Dordogne, cherchez-y les grands blonds !
Une fois encore, n'ayons pas honte d'apprécier cette belle histoire. En la discutant, nous exerçons notre esprit critique, car nous voudrions qu'Ayla soit parfaite, et en même temps, toute femme doit vouloir s'identifier à elle (pour moi, je laisse ce soin à un psychanalyste au chômage).
Les répétitions et descriptions minutieuses contribuent à la structure initiatique à ce récit. C'est par la répétition des situations que nous leur donnons un sens (dans tout conte de fées, les situations significatives se répètent trois fois). Nos actuels amateurs de vie naturelle, qui prennent l'avion pour arriver plus vite au fond de la brousse, ne vivent pas le voyage, et n'apprennent donc pas ce que le voyage est sensé enseigner. Les actuels pèlerins de Compostel non plus, car ce n'est pas leur survie qui est en jeu; seulement leur confort. Une partie des pèlerins de LaMek le vivent, mais notre civilisation étant imprégnée de valeurs chrétiennes, le sens que nous donnons aux expériences est différent. Je serai curieux de connaître l'appréciation de lecteurs des "Enfants de la Terre" de culture musulmane ou chinoise et pas trop occidentalisés !
Parmi les oublis de l'auteur, je fus surpris de voir les héros s'ébattre dans les buissons sans aucune crainte de la gente serpentine! (dans les régions froides, c'est admissible, mais dans les régions chaudes...) A moins que ce ne soit une transposition de l'Eden...
Nous avons tendance à nous représenter les Cro-Magnon à l'image des Papous, mais la comparaison des peintures des aborigène d'Australie, ou autres avec celles des grottes Chauvet ou Cosquer laisse perplexe. Même des artistes contemporains bénéficiant de l'expérience de millénaires et de techniques évoluées produisent des oeuvres souvent moins belles (et ce n'est pas parceque ce sont nos ancètres).
Les règles sociales décrites par J.M Auel ne sont pas absurdes, mais peuvent avoir coexisté avec d'autres très différentes ou les avoir suivi ou précédé (voir le christianisme de François d'Assise et celui des Borgia, la guerre du Vietnam et le mouvement Hippy, la vie de Coluche !).
Si vous rencontrez d'autres récits de qualité, faites en part à ceux qui ont aimé Ayla !
Rappels: 1°) visitez le musée de St Germain en Laye !
2°) une lecture même intensément vécue n'est pas une expérience, et l'ordre dans lequel nous faisons ces lectures et le moment où nous les faisons ont une incidence sur ce que nous en retirons.

Salut lecteurs et surtout lectrices de la saga "Les Enfants de la Terre".
1° Sous le pseudo "JLB", je citais plusieurs ouvrages que je me permettais de conseiller à ceux et celles qui avaient apprécié Ayla.
2° j'y ajoute à présent quelques titres qui ont un rapport avec le sujet.
« l'or des fourmis » de Michel Oeissel, Ed Robert Laffont
Ethnologue parti au Tibet chercher les Minaros, Ariens, possibles descendants de soldats d'Alexandre (ou ancètres des Scytes ?), qui se transmettent depuis plus de 2500 ans des éléments d'histoire et connaissent encore l'usage des menhirs et dolmens (qu'ils appèlent do-mandal). Se souviennent des méthodes de chasse d'avant l'introduction de l'arc et maîtrisent la technique de la représentation gravée des ibex (bouquetins) à l'identique des gravures rupestres européennes (et la signification symbolique de ces gravures et des mégalytes) !
Dans la foulée il réhabilite Hérodote ! (les fourmis sont en fait des marmottes qui creusent leurs terriers dans des sables aurifères).


« LES 7 PLUMES DE L'AIGLE » Henri Gaugaud (conteur !)
Parcourt vraiment initiatique supposé réel mais semi onirique d'un artiste, depuis les Andes jusqu'à Paris.

« Mille femmes blanches » Jim Fergus Pocket N011261
En 1874, Little Wolf, chef cheyenne propose au Président Grant d'échanger 1000 chevaux contre 1000 femmes blanches, afin de faciliter l'intégration de son peuple au nouveau monde dominé par les blancs.
Je passe les péripéthies; et signale de remarquables similitudes avec "Les Enfants de la Terre". Il est évident soit que l'un des deux auteurs a plagié l'autre, soit plus vraissemblablement, que JM Auel s'est inspirée de récits historiques ou ethnographiques de la vie des cheyennes ! A lire !
Le comportement de Little Wolf est celui de Brun
La langue cheyenne guturale coexiste avec un language des signes plus facile à comprendre
Le chaman est endrogyne
L'héroïne se baigne chaque matin dans l'eau même glacée
Les tribus se réunissent régulièrement et font des compétitions de toutes sortes
Ce n'est pas l'héroïne, mais une femme noire (ancienne esclave en fuite) qui devient "la femme qui chasse"
Description du sauna et des latrines
Robe de mariage en peau d'antilope, et pour la naratrice, revêtue de piquants de porc-épique
Ce n'est pas Ranec, mais une femme qui peint des oiseaux magnifiques sur les corps des guerriers
Nuance dans la malédiction, chez les cheyennes, celui qui est rejeté (un meurtrier par exemple, même le chef !) peut continuer à vivre à proximité de la tribu, et profiter de sa protection indirectement, mais personne ne doit le voir ni lui parler (sa femme est libre de le suivre).
Dans quantité de détails de la vie quotidienne les similitudes sont tellement nombreuses que je me demande si Jim Fergus n'est pas un pseudonyme de JM Auel ...
En réalité, ils ont sans doute puisé tous deux dans la culture américaine.
Mais attention; en prêtant aux hommes préhistoriques européens la culture des cheyenne, JM Auel peut nous induire en erreur ! Les amérindiens sont d'origine sibériens, ou mongoloïdes; et en comparant le mode de vie des Tibétains (civilisation hiérarchisée, du yach et de l'agriculture) et celui des Minaros (sans chefs, chasseurs d'ybex et tradition orale; civilisation de la chèvre), on voit d'énormes différences alors qu'ils vivent dans le même environnement depuis des siècles.

Pour répondre à une lectrice, les amériendiens comme les peuples d'Ayla sont en majorité semi nomades, suivent les grands troupeaux de bisons, et ne reviennent aux endroits abrités que pour hiverner. Leur sédentarisation forcée les contraint à se mettre à l'agriculture et à l'élevage qui remplaceront la cueuillette et la chasse.
Escusez-moi pour la longueur, mais "Les Enfants de la Terre" est une si belle histoire que tout complément me semble bon à connaître.

cultureetloisirs.france2....
Coexistance ? d'une néandertalienne et d'homosapiens à Saint-Césaire (17)

5. Le dimanche 31 juillet 2005, 18:53 par Ziala

Wouaahoouuuh ! merci pour ce long commentaire constructif :-)

je voulais juste répondre à quelques remarques :
- "Les piliers de la Terre" de Ken Follett : tiens, je l'ai justement dans ma pile de futures lectures :-)
- Concernant "les enfants de la Terre", ce que j'ai surtout aimé dans le récit de Jean M Auel, ce sont les explications détaillées sur la fabrication des outils, des objets du quotidien, des vêtements, des techniques de chasse, des plantes médicinales, des techniques de dessin etc... Avec ces explications on pourrait presque partir sur une île déserte et pouvoir survivre ! :-)) Quant au côté romanesque de la série, je l'ai retrouvé dans le fait qu'Ayla fait à elle toute seule toutes les grandes découvertes de l'humanité préhistorique :-))) L'histoire d'amour entre elle et Jondalar fait aussi partie du côté romancé.
- Concernant "1000 femmes blanches" j'avais commencé à le lire, et je n'ai pas pu le finir. J'ai vu que la situation allait très mal tourner pour les indiens, qui sont abusés de A à Z par les blancs, ça me met hors de moi ! J'ai préféré abandonner la lecture. J'ai prêté le livre à ma soeur qui m'a dit avoir pleuré comme une madeleine à la fin du bouquin... Me connaissant, j'ai économisé quelques kleenex ;-))

Encore merci pour toutes ces informations !

6. Le mercredi 1 mars 2006, 19:42 par harfang

De Harfang(17ans):
Franchement, j'ai du lire ce livre dans le cadre du cour de biologie et je le trouve assez attractif pour un livre de cette taille. Cependant, malgré l'envie de plus en plus intense de le lire, ce livre ma carément fider de mes forces. Je m'explique: chaque fois que je le lisais , je n'arrivait pas lire plus de dix page car le format dans lequel il est ecrit est assez épuisent,de plus l'histoire traine un peu au début puis s'accélère brutalement. Tout ceci pour dire que si je devait mettre une cote, elle serait de 7/10 car je trouve qu'il n'est pas pour tout public.

7. Le mercredi 28 juin 2006, 16:44 par Ziala

Je viens d'achever la relecture du tome 2 des Enfants de la Terre : La vallée des chevaux. C'est toujours un plaisir de relire ce tome.

Sans doute parce que c'est dans ce volume que Ayla apprivoise un cheval, et étant passionnée de chevaux, je ne suis pas insensible à ce sujet.

Surement aussi parce que les paysages décrits sont de toute beauté. Généralement, je trouve plutôt ennuyeux les descriptions, mais Jean M. Auel arrive à décrire un paysage en quelques phrases courtes, à exprimer la beauté et la particularité des paysages de cette époque et à nous le transmettre ! Déjà pour tout ça, bravo.

Ensuite, l'auteur arrive à nous tenir en haleine tout au long du roman, j'ai encore relu les 550 pages en 4 jours... J'étais tellement impatiente de connaitre la suite, que je connaissais pourtant, que je lisais dès que j'avais un moment de libre ! :-)

Un bémol pourtant après cette relecture, ce roman est plutôt dédié à un lectorat féminin. Les hommes peuvent apprécier aussi la série des Enfants de la Terre, mais je pense qu'ils se lasseront plus vite de l'histoire d'amour entre Ayla et Jondalar, de leurs états d'âme et de leurs émotions, que les lectrices. Jondalar est l'homme parfait du point de vue d'une femme, mais je pense qu'il est plus une légende, un homme comme lui n'existe pas dans la réalité. :-) Et je pense que pour un lecteur les descriptions du corps et du caractère de Jondalar deviennent vite ennuyeuses.

8. Le lundi 17 juillet 2006, 14:03 par Ziala

Décidément, j'accroche vraiment le roman de Jean M. Auel : je continue ma relecture avec le tome 4 des Enfants de la Terre.

Une idée me vient en relisant ce roman, je me demande si les rapports entre les homo sapiens et les homo erectus ne sont pas comparables aux rapport qui ont existé entre les colons et les indiens d'Amérique du Nord. Un groupe se considérant comme plus évolué, extermine les individus de l'autre groupe en les traitant comme des animaux (ou pire).

Quel est votre avis sur ces rapports dans le roman de Jean M. Auel ? Est-ce que c'était évident, et j'aurais pu m'en rendre compte avant ?

9. Le jeudi 22 février 2007, 09:20 par Sherryn

J'aime énormément ces livres ! Et j'ai beau les avoir relu à plusieurs années d'intervalle, j'aime toujours autant ! Vos commentaires ci-dessus m'en ont beaucoup appris alors je vous remercie beaucou !
Sinon Ziala, le rapport dont tu parles a existé dans toutes les formes de colonisation, que ce soit en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Australie,... Alors sans doute que oui, c'est comparable d'une certaine façon.

10. Le mardi 11 mars 2008, 22:36 par mamy

je suis en pleine lecture du 4ème tome des enfants de la terre que dire UN VRAI REGAL ! ensuite pour mille femmes blanches j'ai adoré ! A LIRE

11. Le lundi 17 mars 2008, 21:19 par mimie

je suis en train de relire les enfants de la terre et je me demande si quelqu'un sait si un 6ème tome est prévu... c'est une saga que j'adore et une suite serait la cerise sur le gâteau !

12. Le jeudi 8 janvier 2009, 15:58 par Céline

Un 6ème tome est effectivement en préparation, mais l'auteur prend son temps pour faire toutes les recherches nécessaires. Une fois celles-ci effectuée, l'écriture du bouquin ne devrait pas prendre beaucoup de temps (le tout est de savoir quand les recherches seront terminées !!!). La date de sortie définitive ne sera pas établie avant que JM Auel ne transmette le premier manuscrit à son éditeur.
Autre info : constatant le grand nombre de choses qu'elles aurait encore à raconter, JM Auel aurait déclaré que le 6ème tome pourrait ne pas être le dernier !

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