"Baronne Blixen " de Dominique de Saint-Pern

Mon avis : intéressant, mais j'ai été gênée par l'atmosphère de défaite et de maladie qui entoure constamment le personnage. La première partie rappelle énormément La Ferme Africaine, on y retrouve le ton exact de Karen Blixen, puis lorsqu'elle quitte l'Afrique, elle subit une période de dépression, puis la guerre, mais même après l'atmosphère du livre reste défaitiste, sa maladie est souvent rappelée à notre mémoire. C'est dommage car je pense que Karen Blixen devait s'efforcer de masquer sa faiblesse justement, qu'elle essayait de passer à autre chose car son époque africaine était trop douloureuse pour qu'elle se la rappelle.
D'ailleurs j'ai passé la majeure partie du livre à attendre des nouvelles de ses chers serviteurs qu'elle évoque tant dans la Ferme Africaine et qui sont cités également dans ce livre. Elle s'inquiète de ce qu'ils vont devenir une fois qu'elle sera partie, et une fois partie, pfiuut ! On en entend plus parler.
J'ai fait quelques recherches sur le sujet, elle a entretenu une correspondance avec Kamante et elle a écrit un recueil de nouvelles à la fin de sa vie qui raconte l'histoire de ses "gens" après son départ d'Afrique. Elle ne les a donc pas oublié. Mais ils ne sont pas du tout évoqué dans ce "Baronne Blixen".
Bref ce roman est intéressant, mais il présente le point de vue de l'auteur uniquement et ce n'est pas du tout une biographie, juste un roman.


Résumé : Karen Blixen, roman. La baronne a eu en effet la vie la plus romanesque qui puisse être. On serait tenté de dire : les vies. Chasseresse africaine au Kenya, hôtesse mondaine dans sa demeure maritime de Rungstedlund au Danemark, conteuse au profil acéré d’oiseau de proie, amoureuse et amante, de Denys Finch Hatton à sa dernière passion nordique, Thorkild BjØrnvig, un poète de trente ans son cadet ! Écrivain et démiurge, mondialement célébrée et lue.