"Nymphéas noirs" de Michel Bussi

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couv_nympheasnoirs.jpg, avr. 2017

Mon avis : il y a bien longtemps que je ne lis plus de polars. Mais on m'a recommandé Michel Bussi plusieurs fois et comme j'avais ces "nymphéas noirs" sous la main depuis quelques temps, je me suis dit "tiens, je vais tenter, peut-être que j'ai changé d'avis".
En fait, non.
Je n'aime pas les polars. ça me stresse et j'ai du mal à dormir après. Même si celui-ci est très bien. L'intrigue est bien ficelée on la devine petit à petit au fil des pages, c'est très bien. Et le dénouement n'arrive que dans les toutes dernières pages où tout l'intrigue est expliquée.

J'ai bien aimé le côté sobre, pas trop d'hémoglobine, pas trop de descriptions gore et gluantes (sauf pour le chien). L'auteur insiste plus sur la psychologie des personnages et surtout sur l'intrigue. Les amateurs d'enquête policière seront ravis.

Ce qui m'a gênée un peu aussi, c'est cette impression que l'auteur brode inutilement pour noyer le poisson ou perdre le lecteur. Il y a des discussions, notamment avec le galeriste africain, qui n'ont aucun intérêt dans l'histoire. C'est juste une fausse piste, sitôt levée, sitôt abandonnée. Bref j'ai eu parfois l'impression de lire du texte qui avait été créé pour faire des lignes mais sans rien apporter au récit. D'ailleurs j'avoue j'ai sauté certains paragraphes sans rien rater de l'intrigue...
En plus, il y a une sorte de happy end !
Attention, si vous lisez la suite, je dévoile une partie de l'histoire, donc si vous ne voulez pas en savoir plus avant de lire le livre. Arrêtez-vous là.

Dès les premières pages, les trois personnages de l'histoire sont dévoilées, trois femmes, une enfant, une jeune femme et une vieille. Ce n'est qu'à la toute fin qu'on apprend qu'en fait, c'est la même personne qui raconte ses souvenirs. Ceux quand elle était écolière. Puis ceux quand elle était jeune institutrice. Puis son point de vue quand elle est âgée et qu'elle se souvient de ces deux périodes.

Je n'ai pas aimé le dénouement, cette histoire en tryptique. Et cette fin où on apprend que la vie de l'héroïne est gâchée. Heureusement il y a le retour du chevalier Sérénac qui met un peu de baume au coeur dans cette histoire de vie monotone, mais c'est tout juste les deux dernières pages. Bof. Encore une fois avec les polars, je me suis dit : tout ça pour ça. Je suis déçue.


Résumé : Jérôme Morval est retrouvé assassiné à Giverny. La mise en scène du meurtre est surprenante, la victime a été poignardée dans le coeur, puis assommée, puis noyée. De plus, une carte d'anniversaire destinée à un enfant de 11 ans est retrouvée dans sa poche, elle porte une inscription étrange "le crime de rêver je consens qu'on l'instaure".

Les inspecteurs chargés de l'enquête s'interrogent. Ils relèvent trois causes possibles aux meurtres :

  • un mari jaloux car l'homme était amateur de femmes et avait eu de nombreuses maitresses,
  • soit un enfant caché d'une liaison extra-conjugale, dans ce cas, l'enfant pourrait être en danger,
  • soit une affaire de trafic d'art car Jérôme Morval était un grand amateur d'art, de Monet surtout, puisque nous sommes à Giverny, il voulait acquérir un "nymphéas".

Des pistes correspondent à ces trois mobiles, mais cela s'avèrera plus compliqué que ça.

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